Il y a 15 ans : suspension du programme Skyrock 9 janvier 2010
Posté par Le Transistor dans : Anniversaires,Archives,CSA,Histoire,Skyrock , trackback Suite à une délibération du Conseil Supérieur de l’Audiovisuel, la radio Skyrock est condamnée à suspendre ses programmes le 9 janvier 1995 pour une durée de 24 heures. Cette sanction, inédite dans l’histoire de la FM française, est le résultat du dérapage en direct sur l’antenne le 3 janvier d’un des animateurs de la matinale « Les Montres » au sujet de la mort d’un policier à Nice. Dans un contexte de surenchère des radios jeunes en matière de provocation dans le cadre des libres-antennes, le CSA entendait frapper fort en condamnant Skyrock à l’interdiction de diffusion ; d’autant que le réseau avait déjà reçu deux mises en demeures fin 1992 à la suite de la diffusion de l’émission « Turlututu » dans laquelle Supernana et Laurent Petitguillaume recueillaient les confessions crues des auditeurs à une heure de grande écoute (17-19 heures).
Après réflexion, Pierre Bellanger, le Président de Skyrock, décide d’appliquer la sanction en la détournant cependant légèrement… La diffusion du programme régulier de la station est effectivement suspendue à minuit, mais pour laisser place à une « radio libre aux auditeurs contre la violence et pour la liberté d’expression », où durant 24 heures les témoignages de soutien se succédent les uns après les autres sans aucune intervention d’animateurs.
En jouant sur les mots, l’équipe de Skyrock s’attirera à nouveau les foudres du CSA qui portera plainte au pénal pour non respect de la sanction et diffusion d’un programme non autorisé. A l’issue de la procédure, la station écopera d’une amende.
En définitive, comme le souligna justement à l’époque le Syndicat interprofessionnel des radios et télévisions indépendantes(SIRTI) : « ce n’est pas la première fois qu’une radio nationale s’arrange d’une sanction pour en faire une grande opération de promotion au nom de la liberté d’expression » (cf. NRJ en 1984).
Archives :
les pages « médias » du quotidien Libération la veille et le lendemain de la journée de sanction.
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