Le Mouv’ rate une nouvelle fois son rendez-vous avec la jeunesse 14 janvier 2015
Posté par Le Transistor dans : Actualité,Fun Radio,Le Mouv',Radio France,Skyrock , 4 commentairesEn tardant à lancer sa nouvelle formule « urbaine », la radio jeune du service public est passée totalement à côté de sa mission ces derniers jours et a ainsi d’ores et déjà raté sa rentrée.
Dans l’attente d’un reformatage complet lancé en plein milieu de saison et annoncé finalement pour début février, Le Mouv’ est en pilotage automatique depuis le 1er janvier. L’antenne est vide de toute présence depuis cette date, à l’exception de quelques courts flashs d’information la matin et de la diffusion de brefs modules de rétrospective.
La station est donc passée totalement à côté de l’actualité dramatique de ces derniers jours . Alors même que son cœur de cible ressent un fort besoin d’information, d’explications, de débat et d’expression, Le Mouv’ est réduit à un robinet à musique sans contenu parlé et manque une occasion importante d’affirmer ses spécificités.
Les jeunes citoyens n’ont eu d’autre choix la semaine passée que de se brancher sur les radios privées, qui, elles, ont fait le job. En consacrant son émission Lovin’ Fun au massacre de Charlie Hebdo mercredi soir, Fun Radio a su ainsi ouvrir son antenne au chagrin et à la révolte de ses auditeurs, tout en développant la réflexion sur la liberté d’expression et les sectarismes.
Idem pour Skyrock, qui a relayé de nombreux messages de tolérance, que ce soit dans la Radio libre de Difool en soirée ou bien dans une émission spéciale de trois heures diffusée simultanément à la grande marche parisienne du dimanche après-midi.
Le Mouv’ aurait été bien inspiré de casser au même moment son antenne robotisée pour traiter de cette mobilisation exceptionnelle et ouvrir un espace de dialogue mature digne d’une station publique.
En n’étant pas en phase avec les préoccupations immédiates de sa cible, cet outil n’a pas su honorer son cahier des charges, et a une nouvelle fois raté son rendez-vous avec la jeunesse.
Jean-Luc Hees trace des perspectives rassurantes pour Le Mouv’ 10 juillet 2013
Posté par Le Transistor dans : Actualité,Le Mouv',Radio France , 1 commentaireA l’occasion du Comité Central d’Entreprise (CCE) de Radio France qui se réunissait ces deux derniers jours, Jean-Luc Hees a exposé aux élus du personnel et représentants syndicaux quelques éléments de son projet d’entreprise.
Grâce à la couverture des débats en live-tweet par le syndicat de journalistes SNJ Radio France, on en sait un peu plus ce soir sur les souhaits du PDG de Radio France pour Le Mouv’, à l’heure où la station «jeunes» du groupe est au centre de rumeurs évoquant son départ prochain de la FM.
Première information, le dirigeant croit toujours en un avenir possible pour la station, y compris en FM, et ses propos, retranscrits par le SNJ, sont catégoriques :
- «Le Mouv’ n’a pas rencontré son public mais je n’ai renoncé à rien en ce qui concerne cette radio »,
- «il y a quelque chose à réussir en direction des populations jeunes avec Le Mouv’ »,
- «ça ne va pas être une webradio »,
- «je ne lâcherai pas Le Mouv’, c’est le plus beau projet de la maison »,
- «il y a 32 fréquence pour Le Mouv’ : je ne vais pas rendre de fréquence, notre métier, c’est la radio ».
Cependant, l’échec de l’orientation actuelle des programmes est désormais entériné et Jean-Luc Hees souhaite que la station passe par un nouveau repositionnement éditorial et musical :
- «il faut travailler sur la playlist et avoir une nouvelle proposition éditoriale pour Le Mouv’ »,
- «Le Mouv’ doit avoir une offre très identifiée et doit être une radio alternative».
Cette alternative passera par un travail sur les nouvelles technologies afin de faire du Mouv’ un laboratoire du multimédia au sein de Radio France a enfin exprimé le PDG du groupe :
- «nous voudrions que l’antenne et le multimédia soient en résonance »,
- «je vais marier multimédia et broadcast pour en faire la vitrine du multimédia».
Mise à jour du 12 juillet 2013 : toujours cité par le SNJ Radio France, Jean-Luc Hees a annoncé la tenue d’une conférence de presse le 28 août prochain pour détailler son nouveau projet pour Le Mouv’.
Source : compte Twitter @snj_rf
Emissions de radio : un top 15 des titres cinéphiles 15 mai 2013
Posté par Le Transistor dans : Actualité,Amusant,Cinéma,Europe 1,France Culture,France Inter,Le Mouv',RMC,RTL,Sud Radio,Titres,Top 10 , 1 commentaireEn ce 15 mai 2013, l’ouverture du 66ème festival de Cannes nous offre l’occasion idéale pour mélanger radio et cinéma.
Entamée le mois dernier, notre déambulation dans l’histoire des titres d’émissions radiophoniques peut s’enrichir aujourd’hui d’un nouveau chapitre consacré aux appellations inspirées par des œuvres cinématographiques.
Voici donc un top 15 des émissions de radio dont le titre fait référence à un film. Clins d’œil appuyés, jeux de mot douteux, et titres éponymes, il y en a pour tous les goûts dans cet hommage au septième art.
1 Certains l’aiment slow (Totem, 2000-2013)
- D’après Certains l’aiment chaud de Billy Wilder (1959)
2 Itinéraire d’un auditeur gâté par Jean-Sébastien Petitdemange et Eric Jean-Jean (RTL, 2010-2013)
- D’après Itinéraire d’un enfant gâté de Claude Lelouch (1988)
3 L’après-midi est un long fleuve tranquille par Patrick Le Gac (Wit FM, 1992-1993)
- D’après La vie est un long fleuve tranquille d’Etienne Chatiliez (1988)
4 Les choses de la nuit par Jean-Charles Aschero (France Inter, 1976-1996)
- D’après Les choses de la vie de Claude Sautet (1970)
5 Le bonheur est dans le Sud (Sud Radio, 1998-2005)
- D’après Le bonheur est dans le pré d’Etienne Chatiliez (1995)
6 Regarde les hommes changer par Frédéric Taddeï (Europe 1, 2005-2011)
- D’après Regarde les hommes tomber de Jacques Audiard (1994)
7 La fureur de rire par Eric Thomas et Pierre Galibert (Sud Radio, 1996-1997)
- D’après La fureur de vivre de Nicholas Ray (1955)
8 Little miss sunday par Charline Roux (Le Mouv’, 2013)
- D’après Little miss sunshine par Jonathan Dayton et Valerie Faris (2006)
9 Starface par Michel La Rosa (France Inter, 1992)
- D’après Scarface de Howard Hawks (1932)
10 French connexion (Le Mouv’, 2006-2008)
- D’après French connection de William Friedkin (1971)
11 Tenue de soirée par Jean-Claude Brialy (Europe 1, 1986-1991)
- D’après Tenue de soirée de Bertrand Blier (1986)
12 Les grandes gueules par Alain Marschall et Olivier Truchot (RMC, 2004-2013)
- D’après Les grandes gueules de Robert Enrico (1965)
13 Les passagers de la nuit par Thomas Baumgartner (France Culture, 2009-2011)
- D’après Les passagers de la nuit de Delmer Daves (1947)
14 La grande évasion par Yann Fernandez (Sud Radio, 1994-1995)
- D’après La grande évasion de John Sturges (1963)
15 Planète interdite par Christophe Crénel (Le Mouv’, 2009)
- D’après Planète interdite de Fred M. Wilcox (1956)
Illustration : affiche du 66ème festival de Cannes
RFM invente l’interaction fictive entre animateurs 30 avril 2013
Posté par Le Transistor dans : Amusant,Le Mouv',MFM,RFM , 11 commentairesCa n’est plus un secret aujourd’hui, le recours aux interventions d’animateurs préenregistrées est devenue monnaie courante sur les radios musicales. Grâce aux évolutions numériques, la technique dite du « voice track » est quasi indécelable pour l’auditeur lambda : le DJ donne l’impression d’être en direct durant des heures derrière son micro pour annoncer ou désannoncer la programmation musicale, alors que l’ensemble de ses temps de paroles ont été préalablement enregistrés en quelques minutes et rentrés dans un automate de diffusion pour être balancées au bon moment sur les ondes.
Certaines antennes utilisent ce procédé avec parcimonie pour des raisons pratiques (week-end, absences), et d’autres en usent et abusent, essentiellement pour des raisons économiques. A l’image du réseau MFM Radio, qui semble être par exemple aujourd’hui le champion de la pratique du voice track. Seulement 20% de l’antenne y est en direct, la matinale et le 16-19h, quand le reste de la semaine et le week-end sont essentiellement mis en boîte à distance par trois animateurs extérieurs qui changent de nom selon la station cliente.
Classiquement, ce mode de fabrication de la radio peut prêter à sourire lorsque la machine s’emballe ou bien se retrouve mal paramétrée, comme par exemple dans cet extrait déjà publié sur ce blog en 2009. Le journaliste est en direct, l’animatrice annonçant le flash est censée l’être mais ne l’est pas, et une erreur dans l’ordre des modules diffusés va créer une petite confusion sur l’antenne du Mouv’ (oui, le service public utilise également le voice track) :
Si les erreurs de manipulation peuvent engendrer quelques moments de radio amusants, il y a tout de même beaucoup plus drôle aujourd’hui : l’ingéniosité dont font preuve certaines antennes pour masquer la tromperie de l’enregistrement.
A ce petit jeu, RFM fait fort cette saison en inventant la fausse interaction entre animateurs !
Ce réseau, qui n’est pas par ailleurs un gros utilisateur du voice track et conserve une certaine spontanéité sur son antenne, utilise la technique essentiellement pour ses émissions spécialisées du week-end animées par les voix référentes de la semaine (Guillaume Aubert pour RFM Collector, Carl Defray pour le Hit RFM et Pat Angeli pour Night Fever).
Là où cependant la radio trompe davantage son monde que les autres, c’est à la fin des émissions, lorsque l’animateur en conserve est censé passer le relais à son successeur qui lui, est en direct.
Deux cas de figure se présentent alors. Il y a tout d’abord la technique de l’animateur enthousiaste qui ponctue et commente ce que son collègue enregistré dit. Ecoutons par exemple ici Carl Defray (en voice track) et Léo Cuenca (en direct) :
Oui oui, il s’agit bien de chiqué. Et tant pis pour la spontanéité et l’imprévu !
Deuxième subterfuge entendu sur RFM : plutôt que de se contenter d’une banale annonce, l’animateur enregistré salue son collègue et laisse passer une petite respiration pour que ce même collègue en direct puisse, chose plutôt cocasse, répondre naturellement à la voix virtuelle et réagir à ce qu’il entend !
Les exemples suivants permettent d’entendre dans cet exercice Guillaume Aubert (en voice track) et Vincent Richard (en direct) :
Oui, le second animateur se retrouve ainsi en train d’engager la conversation avec un fichier enregistré ! Curieux rendu, non ? Ca ressemble bien à un classique passage d’antenne entre deux voix complices, ça a le goût de la convivialité en direct, mais il ne s’agit en fait que d’un stratagème pour rendre l’antenne en conserve moins figée.
Voilà donc une tendance bien ridicule ; une entourloupe qui ne changera certes pas fondamentalement la face de la radio, mais qui allonge un peu plus la liste des petites tromperies d’une industrie qui s’assoit de plus en plus sur le respect de l’auditeur.
Deux anniversaires… et une nécro (Radio 7) 20 juin 2012
Posté par Le Transistor dans : Archives,France Info,Histoire,Le Mouv',Radio France , 7 commentairesAlors que l’on fête les vingt-cinq ans de France Info (née le 1er juin 1987) et les quinze ans du Mouv’ (né le 17 juin 1997), c’est le moment de ressortir la nécro de Radio 7, cette antenne qui a précédé l’une et inspiré la création de l’autre. Entre les bulles de champagne sortons un mouchoir pour se souvenir de la défunte station pour les jeunes lancée par Radio France.
C’était le 2 juin 1980, le service public lançait son septième programme sur 99.7 MHz pour tenter de contenir un mouvement des radios libres qui se faisait de plus en plus pressant. Mais pas mal de rock, un ton jeune et décalé ne suffisent pas sur cette unique fréquence parisienne dévolue à Radio 7 pour s’imposer face à la déferlante de stations qui noie la FM un an plus tard. Trop tard, la radio n’arrivera jamais à s’imposer malgré deux fréquences à Paris dès 1984 (91.3 et 91.7), un luxe vu l’encombrement de l’éther parisien. Le 28 février 1987 (tiens, un 7 !), Radio 7 cesse d’émettre. Elle laisse la place à France Info trois mois plus tard.
Dix ans plus loin, le service public lance une nouvelle radio ciblée pour les jeunes. Le 17 juin 1997 (tiens, encore un 7 !), le Mouv’ se lance sur les ondes dans dix-sept ( toujours un 7 !) villes de France. Un embryon de couverture FM qui en son temps aurait fait rêver Radio 7… et l’aurait peut-être sauvée.
Pour conclure cette nécro, écoutons quelques archives sonores de Radio 7, afin d’en saisir l’ambiance et le ton particulier.
Le jingle « chaussettes » en 1980 :
Un bulletin météo, un jour de 1983 :
Eté 1983, un jingle et une intervention de Jeff (Jean-François Bouquet) :
Une promotion pour la « Friday night mastermix dance party » de Robert Lévy-Provençal en 1985 :
Frédéric – RadioBrest.net