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Playlist de grève de France Info : le réflexe « inrocks » 1 avril 2015

Posté par Le Transistor dans : Actualité,France Info,Musique,Radio France , 5 commentaires

Une grève illimitée dure et suivie, des salariés déterminés à défendre une radio publique ambitieuse, une direction dont le projet est avant tout comptable, des négociations au point mort, des journalistes prêts à rejoindre le mouvement, une tutelle aux abonnés absents, de savants calculs politiques échafaudés dans les cercles de pouvoir…

Au quatorzième jour de grève des salariés de Radio France, l’actualité en provenance de la Maison de la radio est loin d’indiquée une issue immédiate pour le mouvement social qui y est engagé.

Du côté des auditeurs restés fidèles à leurs stations de coeur pour y guetter la diffusion éventuelle des programmes habituels, l’emballement des premiers jours pour « la richesse et la diversité » des sélections musicales de secours diffusées depuis le 19 mars commencent à laisser la place à une forte lassitude, si on en croit les commentaires distillés sur les sites internet et les réseaux sociaux.

La répétition quotidienne des mêmes morceaux donne de l’autre côté du poste la désastreuse impression de vivre un nouveau « jour de la marmotte » chaque matin, en référence au scénario du film Un jour sans fin, dans lequel Bill Murray revit la même journée indéfiniment.

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Bill Murray dans le film Un jour sans fin de Harold Ramis 

France Bleu joue et rejoue sa programmation de succès fédérateurs et positifs, France Inter rabâche ses découvertes francophones et ses standards pop et rock, France Musique enchaîne les oeuvres classiques, FIP ressasse les mêmes perles pointues, France Culture radote son univers musical chic et sophistiqué. Et Mouv’, en grève ou non, nous inflige tout de même les rotations serrées des derniers chefs d’oeuvre de Black M et Soprano.

Reste France Info, qui ne diffuse généralement pas de musique dans ses programmes, excepté quelques bandes originales de films en guise de comblage la nuit.
Hors, depuis le 19 mars, la station d’information continue sonne en journée comme une compilation du magazine Les Inrockuptibles en boucle !
La folk branchouille y côtoie la pop anglaise des années 2000, et les classiques trip-hop des années 90 se mélangent avec les artistes français labellisés « indés », le tout agrémenté de quelques classiques du rock comme America, Led Zeppelin, Canned Heat ou The Velvet Underground.
Bref, pour parodier la dernière campagne publicitaire de la radio : France Info, c’est en ce moment « le réflexe inrocks » !

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Détournement maison de la dernière campagne publicitaire de France Info

Cette rengaine originale qui repart chaque matin est signée par Matthieu Beauval, ancien directeur d’antenne de France Info jusqu’en 2013, après être passé par FIP et Le Mouv’. Et si on en juge par les dates des singles diffusés, celui-ci a effectué sa sélection en 2011, ce qui rajoute au côté OVNI de cette playlist figée dans le temps, qui passe sous silence toute l’actualité musicale récente.

En raison du nombre important d’artistes underground et de morceaux obscurs figurant dans cette bande de secours, les auditeurs de la radio sont demandeurs d’éclaircissements et de références qui n’apparaissent nulle part sur internet. L’équipe de France Info vient donc tout juste d’extraire de ses ordinateurs un listing, le voici enfin disponible sur le site de la station.

 

NRJ rhabillée par Pink Floyd en 1994 31 juillet 2014

Posté par Le Transistor dans : Anniversaires,Archives,Musique,NRJ , ajouter un commentaire

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Les 30 et 31 juillet 1994, le Division Bell Tour de Pink Floyd passe par la France. Le groupe donne deux concerts très attendus dans le cadre de l’hippodrome de Chantilly.

Pour l’occasion, NRJ, partenaire de la tournée, enrichie tout le week-end son antenne d’hommages à la discographie des britanniques.
A l’issue de chaque top horaire, de courts montages inspirés résument les univers de chaque album studio de Pink Floyd, avec l’aide de la voix de la station : Richard Darbois.

Vingt ans après, voici sept de ces productions réunies sur ce blog : Atom Heart Mother, Wish You Were Here, Animals, The Wall, The Final Cut, A Momentary Lapse of Reason et The Division Bell.

Source de l’illustration : Neptune Pink Floyd

Une petite histoire sonore des Nocturnes de RTL 22 mai 2013

Posté par Le Transistor dans : Actualité,Anniversaires,Habillage,Histoire,Musique,RTL , 3 commentaires

Une petite histoire sonore des Nocturnes de RTL dans Actualité rtl_compilation-40ans-nocturnes-georges-lang

Une telle longévité est exceptionnelle sur une grande station de radio ; Georges Lang célèbre ce soir les quarante ans de l’émission qu’il a créée en 1973 avec Bernard Schu : les Nocturnes de RTL.

Voilà donc quarante ans que ce spécialiste de la musique nord-américaine est derrière le micro, chaque nuit de la semaine entre minuit et 3 heures, pour présenter un concept relativement simple mais qui laisse rêveur aujourd’hui : de la « free form radio » musicale où rien n’est écrit ou programmé à l’avance, et où seule l’ambiance du moment influence la playlist élaborée en direct.

Tout commence donc le 22 mai 1973 ; déjà dans la maison RTL depuis quelques temps, Georges Lang et Bernard Schu profitent du départ de l’animateur des nuits, Chris Baldo, pour lancer ce soir là leur toute nouvelle émission depuis les studios de RTL au Luxembourg (à la Villa Louvigny). Avec les Nocturnes, divisées en deux tranches, entre minuit et 5 heures, ils entendent créer une véritable émission de rock sur l’antenne, et ce à la manière des grands DJ qui sévissent sur le programme anglais de Radio Luxembourg 208 ou sur les radios pirates off-shore qui arrosent le nord de l’Europe à cette époque. L’ambiance sonore de l’émission est donc particulièrement soignée, avec des interventions calées sur la musique, l’utilisation de jingles, et toutes les nouveautés efficaces en matière de rock anglais (Pink Floyd, The Who, David Bowie, Genesis…) ou de sons californiens (The Eagles, Jackson Browne, Steely Dan, James Taylor…).

Une fois le concept de base de l’émission posé, l’équipe s’étoffe rapidement avec l’arrivée de Jean-François Johann (toujours aux manettes aujourd’hui des Nocturnes du week-end), et de Lionel Richebourg qui quitta lui, RTL fin 2000.
En 1976, Bernard Schu laisse l’émission et les studios du Luxembourg pour présenter depuis Paris et la rue Bayard son fameux Hit-parade des clubs. Georges Lang fait alors petit à petit évoluer le programme en y créant le power-play (une nouveauté coup de cœur diffusée toutes les heures), et en y insérant des éléments d’habillage dont certains sont toujours diffusés aujourd’hui sur l’antenne…

Si à leurs débuts les Nocturnes n’ont pas de générique et s’ouvrent directement après les informations par un disque accrocheur, Lang répare par la suite cette absence en bricolant le tout premier indicatif de l’émission grâce à la voix de Véronique Bourrée, une speakerine parisienne de RTL.

Puis il demande à Bob Stewart, un célèbre collègue DJ au service anglais de Radio Luxembourg, d’enregistrer un certain nombre de « liners » (jingles parlés) insérés dans le programme pour y apporter une touche branchée.

Un autre collègue anglais, le DJ Mark Wesley, est lui sollicité pour produire des jingles aux harmonies vocales rappelant les radios anglo-saxonnes.

Un tout nouvel indicatif est ensuite adopté en 1979. Il consiste en un collage de morceaux phares de la programmation du moment mélangés à des jingles provenant des grandes radios musicales de Los Angeles, Nashville ou New-York. Son auteur, le réalisateur Bernard Meneguzzi, avait tout d’abord conçu le montage pour faire la promotion des Nocturnes dans les programmes de RTL en journée, mais Georges Lang en a rapidement fait un élément récurrent d’ouverture de son programme. Trente-quatre ans plus tard, cet indicatif continue à introduire l’émission ; il est devenu un élément sonore culte dans l’univers radiophonique français. Impossible donc pour l’équipe des Nocturnes de le changer ou de le faire évoluer !
Pour les plus curieux, voici la liste des morceaux qui y figurent :
- Badlands de Bruce Springsteen,
- Runaway du Jefferson Starship,
- Don’t it make my brown eyes blue de Crystal Gayle,
- Frederick de Patti Smith,
- Roxanne de Police,
- Bad case of lovin’ you de Robert Palmer,
- Keep on running du Spencer Davis Group,
- Back in the USA par Linda Ronstadt.

De la fin des années soixante-dix jusqu’à l’an 2000, les Nocturnes continuent tranquillement leur mission musicale sans connaître d’énorme changement, à l’exception de l’arrivée de Jean-Louis Baudoux en tant qu’animateur jocker, du déménagement de la Villa Louvigny en 1990, et de quelques rafraîchissements des jingles chantés.

C’est à l’automne 2000, que le train-train de l’émission se trouve bouleversé par une annonce de la direction de RTL : la suppression des Nocturnes est décidée en raison de la « disproportion existante entre les moyens techniques et humains mis en œuvre par rapport à l’audience de la nuit » (1). A cette époque, le programme de nuit est en effet toujours réalisé depuis les studios du Luxembourg et il nécessite quatre animateurs, aidés par un assistant et un documentaliste. Les cost-killers qui oeuvrent rue Bayard trouvent ainsi avec la suppression des Nocturnes une source d’économies, ainsi qu’un bon moyen de rajeunir les programmes.
Annoncé en octobre, l’arrêt des Nocturnes est planifié pour le 16 décembre 2000. Cette nuit là, Georges Lang prend l’antenne visiblement ému, et secoué par l’incertitude de son avenir sur les ondes.

Cependant, d’octobre à janvier, les fidèles du programme se manifestent en masse pour afficher leur attachement à cette manière de faire de la radio. Les dirigeants de RTL sont inondés de coups de fil et de mails de protestation, une lettre ouverte est publiée, un sit-in est même organisé rue Bayard. Et, contre toute attente, pris dans la tempête de la perte d’identité de la station et de l’accident industriel côté audience suite au reformatage de l’émission Les Grosses Têtes, le nouveau patron de RTL rappelle en janvier 2001 sur l’antenne Philippe Bouvard et… Georges Lang.

Ce dernier retrouve ainsi son micro le 16 janvier 2001, mais doit accepter en retour certaines contreparties. Economies obligent, les Nocturnes seront dorénavant réalisées à Paris, et l’équipe sera réduite à deux animateurs : Georges Lang et Jean-François Johann.
Les voix de Jean-Louis Baudoux et Lionel Richebourg ne réapparaitront donc pas sur RTL.

Depuis cette pause forcée de l’hiver 2000-2001, les Nocturnes ont donc repris leur place sur la grille et elles continuent à forger la culture musicale de milliers de noctambules à coups de classic-rock, de soft-rock, de folk, de soul et de blues. Si l’univers musical couvert n’a pas énormément évolué depuis quarante ans, on peut tout de même regretter son assagissement depuis 2000, à cause notamment du départ de Lionel Richebourg, l’animateur qui amenait des influences anglaises plus contemporaines aux programmations du week-end (new-wave, électro-pop, trip-hop…).

L’émission regarde davantage dans le rétroviseur en 2013 et est, à ce titre, plutôt identifiée comme un sympathique repère de nostalgiques des classiques de la musique nord-américaine et des clichés qui vont avec.  Les différents patrons des programmes de RTL ont en tous cas tendance à choyer davantage ce patrimoine interne que par le passé, et n’hésitent plus à communiquer sur cette plage musicale. Georges Lang, qui représente aujourd’hui presque à lui tout seul le rendez-vous, et Jean-François Johann ont ainsi pu fêter les 30 ans des Nocturnes en 2003 avec une émission Saga spéciale, et les 35 ans en 2008 en invitant auditeurs et personnalités à faire « leurs Nocturnes ».

Pour les quarante bougies de l’émission, de nombreux auditeurs fidèles se succèdent dans le studio de l’émission depuis le mois d’avril et une compilation des titres marquants du programme vient de sortir. Les vedettes de RTL annoncent également sur l’antenne une grande émission spéciale diffusée ce soir entre 23 heures et minuit.

(1) RadioActu, le 31 octobre 2000 : « RTL – Vers la fin des Nocturnes« 

 


Et le septième jour, Dieu créa la radio (suite) 22 mars 2013

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Et le septième jour, Dieu créa la radio (suite) dans Actualité 5heures
Ce vendredi est l’occasion de faire un nouveau clin d’oeil à l’émission 5 Heures sur la station belge Pure FM (RTBF).
Joie de l’interactivité, les animateurs Rudy Léonet et Hugues Dayez sont revenus ce mercredi sur la toute nouvelle oeuvre de Didier Barbelivien en y apportant le complément publié la semaine passée sur ce blog : le morceau Dieu a inventé la radio présente une étrange proximité avec le titre des Beach Boys paru en 2012, That’s why God made the radio.
A votre service messieurs !

Et le septième jour, Dieu créa la radio 15 mars 2013

Posté par Le Transistor dans : Actualité,Amusant,Etranger,Musique , 2 commentaires

Profitons de cette étonnante semaine où la religion, la foi et la piété ont envahi l’ensemble des ondes pour relayer le nouveau message de l’ auteur-compositeur-interprète français Didier Barbelivien : Dieu a inventé la radio !
Un titre qui figure en quatorzième place du tout nouvel album du chanteur sorti la semaine passée et intitulé Dédicacé.

L’information n’a pas échappé à Rudy Léonet et Hugues Dayez, les animateurs taquins de l’émission 5 Heures sur la chaîne publique belge Pure FM.
Les acolytes n’ont ainsi pas résisté à l’envie de passer ce mercredi un extrait du morceau dans leur programme, avec une pointe d’ironie pour enrober le tout, bien entendu.

 

Est-ce un hasard ? Le titre Dieu a inventé la radio rappelle fortement un morceau des Beach Boys sorti l’an passé à l’occasion de leur retour discographique et intitulé : That’s why God made the radio !
Même style vintage, même nostalgie omniprésente, même célébration des émissions musicales à la radio, et même hommage au rôle du transistor dans la diffusion de la pop music. Coïncidence ?

Et le septième jour, Dieu créa la radio dans Actualité beach-boys-thats-why-god-made-the-radio3

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