« Bienvenue sur le nouveau Mouv’ » 5 septembre 2010
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Le Mouv’ dévoilait ce mercredi sur les ondes son nouveau projet éditorial censé doubler l’audience de la station dans les mois à venir (objectif fixé par Jean-Luc Hees). Un projet accentuant encore davantage cette saison les contenus parlés et informatifs, afin de transformer Le Mouv’ en « mini généraliste pour jeunes ».
La nouvelle grille est globalement assez fidèle aux hypothèses publiées sur ce blog début juillet, à l’exception de la mi-journée, où l’idée d’un rendez-vous d’humour a finalement laissé place à une véritable session d’information de deux heures présentée par le vétéran Philippe Dana (France Inter, Canal+, iTélé…).
Yassine Belattar est sinon bien présent de 7 à 10 heures pour une matinale assez « clivante » ; Frédéric Bonnaud « france interise » les fins d’après-midi avec un talk-show pointu et exigeant (à cette heure-ci) sur l’actualité culturelle ; puis Eric Lange retrouve ses fidèles d’Allo la Planète dans une émission de libre-parole adaptée au public du Mouv’.
Par ailleurs, la rédaction muscle les rendez-vous d’information (toutes les heures de 6 heures à 19 heures), les points météo prennent une importance assez démesurée en fin de flash, et les modules de promotion interne (interprétés par une nouvelle voix-off) sont déplacés de H+29 et H+59 vers H+15 et H+45 afin d’apporter une respiration supplémentaire aux tranches parlées.
Entre deux problèmes d’ouverture de micro, l’antenne se rode donc depuis mercredi, et cherche une homogénéité et une fluidité bien difficiles à obtenir.
Prenons pour l’anecdote, l’embarrassant cas du top horaire de la station dont personne ne sait que faire ces jours-ci…
Il y a tout d’abord les bons élèves respectant à la lettre les directives d’antenne : « après la cloche du top horaire tu dis Il est X heures, bienvenue sur le nouveau Mouv’, puis en sortie de jingle tu annonces le flash sur le tapis des infos » :
Il y a ceux qui s’amusent en direct d’une telle règle d’antenne, tel Eric Lange :
Il y a ceux qui tentent de donner le package complet après le top horaire (Frédéric Bonnaud) :
Et puis ceux qui en mettent un peu partout, avant et pendant (Yassine Belattar) :
Un simple moment d’antenne anecdotique au final, mais pour illustrer le caractère encore un peu chaotique (dans la forme) de ce « nouveau Mouv’ ».
Gageons que ce point particulier devrait être amélioré dans les semaines à venir avec l’apparition d’un nouvel habillage signé par le DJ et musicien électro Yuksek. Le patron du Mouv’ a d’ailleurs signalé lors de la conférence de presse de rentrée de Radio France que les sonorités de cet habillage devraient ressembler à ceci :
4 septembre 2000 : naissance du réseau France Bleu 4 septembre 2010
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Fruit du regroupement des stations locales de Radio France avec Radio Bleue, la marque France Bleu fête aujourd’hui ses dix ans. C’est en effet le lundi 4 septembre 2000 que ce nouveau réseau fut ouvert à cinq heures du matin par Jean-Marie Cavada, PDG de Radio France à l’époque.
A cette date, Radio Bleue, la radio des séniors est convertie en tête de pont parisienne de France Bleu, chargée de donner une cohérence aux 38 antennes publiques locales : apport d’un programme national de complément aux productions propres, création d’une rédaction nationale, habillage commun, rythme d’antenne unique, programmation musicale harmonisée. Un centralisme à l’image du travail de France3 en télévision : Paris décide, les régions mettent en musique en se servant dans la boîte à outils nationale.
Le format unique développé en 2000 (qualifié de « généraliste adulte, populaire et de proximité ») entend concurrencer les stations privées présentes sur le créneau (RTL, RMC, Sud Radio, Nostalgie…). La marque France Bleu est notamment l’assurance pour Radio France de faire apparaître un nouveau réseau public dans les sondages Médiamétrie et de lui donner une visibilité et une communication nationale.
Jacques Séguéla est à ce propos à l’origine du premier slogan de France Bleu, imposant des terroirs riches et variés comme autant de « Frances » différentes mais réunies par une même antenne : « Toutes les FranceS sont sur France Bleu »…
Une fois créée France Bleu, l’autre grand chantier des dirigeants de Radio France est le développement de la couverture du réseau grâce à la réorganisation du parc de fréquences locales du groupe, à commencer par celles du Mouv’ et de FIP. Avec cette redistribution (appelée « Plan Bleu »), des stations peuvent étendent leur diffusion aux départements voisins (Radio France Puy-de-Dôme devient France Bleu Pays d’Auvergne, Radio France Landes se transforme en France Bleu Gascogne, Radio France Nîmes prend l’appellation de France Bleu Gard-Lozère, etc.), et de toutes nouvelles radios sont créées telles France Bleu Lorraine Nord à Metz ou France Bleu Azur à Nice (sur les anciennes fréquences de FIP).
L’objectif est à l’époque de faire passer la couverture de France Bleu de 50% du territoire à 80%, et de créer 16 nouvelles stations jusqu’en 2003. Certaines pesanteurs auront finalement raison de cette ambition et seules quatre nouvelles antennes ont été rajoutées aux 38 existantes en 2000 ; la dernière en date étant France Bleu Maine au Mans, en attendant l’ouverture programmée de la quarante-troisième France Bleu à Toulouse en janvier 2011.
Quelques hypothèses sur la rentrée du Mouv’ 2 juillet 2010
Posté par Le Transistor dans : Actualité,Le Mouv',Radio France , 2 commentairesAu fur et à mesure de ses interventions dans la presse, Jean-Luc Hees apparaît davantage comme un « super directeur des programmes » plutôt qu’un classique gestionnaire effacé. Amenant directement sa touche personnelle dans les grilles des radios du groupe, le PDG de Radio France semble ensuite confier à des directions silencieuses la mise en musique de ses idées fortes.
C’est le cas notamment pour Le Mouv’, dont, dès le début du mois de juin, Jean-Luc Hees annonçait l’architecture des programmes de la rentrée 2010 : une vraie tranche d’information en matinale, une matinée et une après-midi plutôt musicales, un rendez-vous d’humour à la mi-journée, un magazine culturel en fin d’après-midi, suivi d’un talk-show en début de soirée.
Reste à présent aux patrons du Mouv’ à mettre en face de ces cases un animateur, un ton, une ligne éditoriale et un titre.
Si on sait depuis le mois de mai que Yassine Belattar présentera un 7-10 intitulé à priori Mouv’ on, le reste de la grille reste aujourd’hui encore mystérieux et sujet à suppositions.
- Pour la mi journée : Le Mouv’ disposait déjà cette saison d’un rendez-vous radiophonique humoristique (le Comedy Club Live, animé par des membres du Jamel Comedy Club) ; il serait assez logique d’exposer davantage ce programme à la rentrée en le rendant quotidien, tel un « Fou du Roi » rajeuni…
- Pour le magazine culturel de fin d’après-midi (17-19 heures) : Claude Soula du Nouvel Observateur, croit savoir que Frédéric Bonnaud (ex France Inter et actuellement chroniqueur sur Europe 1) serait en train de négocier son retour à Radio France pour présenter ce tout nouveau rendez-vous.
- Pour le talk-show de début de soirée (19-21 heures) : le journaliste Eric Lange indique, suite à la suppression de son émission Allo la Planète sur France Inter, qu’il officiera sur une autre antenne du groupe Radio France à la rentrée. Son profil et son expérience du débat et de l’interactivité peuvent laisser imaginer sa venue sur Le Mouv’ en septembre.
Sources : Le Point, La Dépêche du Midi, Nouvelobs.com, blog de Claude Soula, page « Allo la planète » sur franceinter.com
Le Mouv’ : byebye Toulouse 3 juin 2010
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En visite ce matin à Toulouse, Jean-Luc Hees a confirmé officiellement aux salariés du Mouv’ ce qu’il laissait entendre dans la presse depuis quelques semaines : la refonte éditoriale de la station ira de pair avec un déménagement sur Paris en septembre.
« Moi ce qui m’intéresse dans le Mouv’, c’est l’information, la politique et la culture. Toutes ces choses nécessitent des interlocuteurs… Je ne suis pas en extase devant Paris du tout, mais c’est quand même là que ça se passe souvent dans les domaines qui m’intéressent » a notamment déclaré le PDG de Radio France à une équipe de France 3 Sud.
Un reportage à découvrir à cette adresse.
Mise à jour du 4 juin : dans un article de La Dépêche du Midi publié ce matin, Jean-Luc Hees en dit davantage sur les futurs programmes du Mouv’ :
« Je considère ensuite que les programmes du « Mouv’» doivent laisser davantage de place à la parole. C’est à mes yeux une marque de respect pour la curiosité et l’intelligence des jeunes auditeurs de la station. La future architecture, qui doit encore être affinée, s’articule autour d’un flux musical qui restera prépondérant, et de quatre temps forts quotidiens : une matinale, un rendez-vous « pas triste » à la mi-journée, un magazine culturel de deux heures en fin d’après-midi et un talk-show de deux heures en début de soirée où nous voulons donner envie aux hommes et femmes politiques, artistes et personnalités en tout genre de venir. C’est l’une des raisons pour lesquelles nous rapatrions le « Mouv’» à Paris. »
Revue de web du 27 mai 27 mai 2010
Posté par Le Transistor dans : Actualité,France Inter,Le Mouv',Radio France,Revue de presse , ajouter un commentaire- Sur lesinrocks.com Philippe Collin évoque la mécanique de fabrication de ses deux rendez-vous « foutraques » diffusés le week-end sur France Inter : La cellule de dégrisement et Panique au Mangin Palace.
- Sur libetoulouse.fr les salariés toulousains du Mouv’ décrivent une ambiance plombée en interne par l’annonce du déménagement prochain de l’antenne sur Paris et la désinvolture de leurs dirigeants sur le sujet.